Saint-Etienne.fr bascule sous Drupal

Digital

Très en vogue, la plate-forme open source Drupal a un nouvel adepte. La Ville de Saint-Étienne, quatorzième municipalité de France avec 175 000 habitants, vient de rejoindre les « Drupaliens », au même titre que le site d'information Rue89.com, Elysee.fr ou la Maison Blanche... Le marché a été lancé fin 2009, explique-t-on à la Direction des Systèmes d'Information de la mairie stéphanoise. L'objectif : refondre les trois grands portails de cette institution, son site web (http://saint-etienne.fr/), son intranet, ainsi que son webzine Sainté Mag (http://www.saintemag.fr/), initialement développé avec Spip, un autre logiciel open source.

Le projet visait à faire passer ces trois sites sur une plate-forme commune et mutualisée, hébergée en interne. Et ce, «  afin que chaque site bénéficie instantanément de toutes les modifications effectuées sur le socle commun », indique un spécialiste de la DSI. Un socle commun basé sur la version 6.2 de Drupal, et non sur la toute nouvelle version 7 (pas encore suffisamment rodée pour répondre aux attentes de stabilité exprimées par la DSI).

Une galaxie de modules

Pourquoi Drupal ? Au-delà de sa notoriété, ce système de gestion de contenus développé en PHP présentait plusieurs avantages pour la Ville de Saint-Etienne, parmi lesquels l'opportunité de supprimer ses coûts de licence, mais aussi de s'appuyer sur « les développements assurés par une communauté très active de développeurs ». L'expertise de Smile sur ce système était un autre atout.

« Pour chacune de nos demandes, le chef de projet Smile s'est chargé d'identifier les modules existants susceptibles de répondre à nos attentes, par exemple des modules permettant d'organiser des jeux concours ou de s'interfacer avec le moteur de recherche (SolR)», indique un responsable de la Ville en charge du projet Internet. « Cette connaissance approfondie de Smile sur Drupal et son écosystème nous a aidés à limiter au maximum les développements spécifiques. »
 La conception s'est échelonnée de novembre 2010 à octobre 2011. Et les trois nouveaux sites ont migré sans difficulté vers la nouvelle architecture Drupal pour une mise en ligne qui s'est étalée de juin 2011 (sites internet et webzine) à octobre 2011 (intranet).

À l'arrivée, Drupal permet à la Ville de Saint-Etienne de «décentraliser la publication de ses contenus auprès d'un groupe de 25 contributeurs intervenant pour différentes directions », précise une source interne, qui souligne leur grande autonomie (les contenus étant vérifiés a posteriori par les directions responsables). La simplicité et la clarté des nouvelles interfaces apportent toute satisfaction. « Nous avons fait attention à ce que les contenus des pages soient bien structurés et à ce que ces zones apparaissent de façon bien délimitées (texte, fichiers, liens, images...) dans l'interface de publication. »